Après avoir passé une journée magique sur mon île naturiste paradisiaque, j’ai décidé hier d’allier tourisme et plaisir : en cherchant les plages naturistes de la région, j’ai découvert les îles de Lérins. Ma curiosité fut piquée à vif car l’île Saint Marguerite abrite un Fort Royal célèbre pour son prisonnier au Masque de Fer, en plus d’un lieu autorisé pour les baignades naturistes.

C’est le combo gagnant pour moi : plonger dans l’histoire des livres et films qui ont bercés ma jeunesse et faire un plouf rafraîchissant en lien direct avec la nature environnante, avec en bonus un petit tour en bateau.

Si ma curiosité historique a été bien nourrie, ma baignade naturiste a été plus difficile à satisfaire : tout d’abord, les panneaux de signalisation sont à revoir sur cette magnifique île. Sur plan cela semble facile de s’y orienter, sur le terrain c’est plus compliqué car les flèches indicatrices sont capricieuses.

Quand je suis enfin arrivée à la plage des pierres hautes, j’ai connu un grand moment de solitude : je devais être la seule naturiste à avoir eu l’idée de venir me baigner hier ! Toutes les criques, anses et pierres étaient occupées par des « textiles ». De plus la mer était tachetée de bateaux qui dessinaient comme un immense échiquier sur l’eau. Et aucun ne semblait héberger de « cul nus ».

C’est là que je me suis sentie bien seule, face à ces nombreux baigneurs tous en tenue règlementaire. Je ne pouvais même pas les rejoindre puisque je n’avais prévu qu’une serviette pour me sécher ! Et vu la chaleur, rentrer sans m’être mise à l’eau était impossible; je commençais à avoir la tête qui me tournait.

J’ai alors pris conscience du poids psychologique de l’effet de groupe face à moi : pourquoi vouloir « rentrer » dans le moule alors que le naturisme est autorisé sur ce lieu et que c’est mon plaisir de me baigner nue ? Pourquoi essayer d’y sacrifier mon mode de vie ?

Forte de ces réflexions, j’ai trouvé où me mettre à l’eau, nue, n’en déplaise à ceux qui étaient là, et à profiter et de ce bain plus que mérité et de cette victoire sur moi et ma prison mentale du jour.

Une chance que n’aura pas eu ce mystérieux inconnu emprisonné sur cette île !

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