Alors que je me remets à peine des intenses moments de joie et de communion vécus ce week-end, j’ai l’élan de vous partager mes deux dernières « premières expériences » : celle de participer à un festival de Mantra et celle d’y être bénévole.
Alors non ce n’est pas ma première fois en tant que bénévole : j’ai été trésorière pendant quelques années d’une association malouine qui propose un festival de musique « classique » tous les étés et je sais bien l’énergie nécessaire à la préparation, l’organisation, la logistique, la gestion sous tous les aspects de ce type d’évènements. Et je dois vous avouer que pour une fois, être « juste » bénévole fut bien plus reposant pour moi, malgré le manque de sommeil et malgré mes appréhensions. En effet, passer 3 jours à ne chanter que des mantras n’allait-il pas me saouler ? Et quid de la population qui fréquente ce genre de rassemblement : n’allais-je pas me trouver en complet décalage avec eux ? Finalement j’ai passé un bon moment avec mes collègues « bénéloves » (je trouve cette expression très belle et pleine de sens), avec les festivaliers et à part un doigt de pied violet d’avoir par deux fois essayé de s’imposer face à une souche d’arbre (j’ai perdu comme vous pouvez vous en douter), je repars heureuse et comblée par cette incroyable expérience.
Ce qui était nouveau pour moi, c’était de vivre ma première fois en camping et seule ! Et oui, j’avais toujours dit que le camping ce n’était pas pour moi (oui j’aime prendre mes aises et j’assume préférer le confort d’un lit moelleux, d’une chambre en dur et d’une salle de bain privée) et je n’avais jamais fait de camping avant cela, à part deux petites nuits l’an dernier lors d’un festival d’ecstatic danse. Et encore, je m’étais laissée porter par un shiva qui maitrisait le sujet à merveille. Depuis j’ai acheté une tente (facile à monter et démonter : néophyte oblige), un matelas gonflable et j’ai décidé de me lancer dans l’Aventure ; je me suis vite rendue compte qu’on ne s’improvise pas campeur du jour au lendemain. En effet, je n’ai pas pensé à prévoir une bâche pour me protéger de l’humidité de la terre, ni d’auvent, ni de tapis pour essuyer mes pieds avant de rentrer dans ma tente, ni de pinces à linge pour faire sécher ma serviette de douche… : bref une vraie débutante ! Mais je m’en suis sortie 😉. Je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas mon mode de dodo préféré mais ça dépanne et c’est un poil plus agréable que de dormir dans ma voiture, surtout au niveau hygiène.
Le plus compliqué a été justement la gestion des sanitaires : tout y était comme dans le film « Camping », la queue aux douches (seulement 3 douches pour plus de 300 festivaliers), l’attente pour les envies pressantes (3 WC « standards » et 3 toilettes sèches), avec en plus un bonus dans notre cas : pas d’eau chaude des 3 jours (si si, véridique !). Heureusement que j’ai pris l’habitude des douches froides depuis quelques années et qu’il ne faisait pas froid en journée.
J’ai également découvert la joie d’être réveillée en pleine nuit soit par le doux ronflement de mon voisin de tente (qui avait collé la sienne à la mienne !!!), soit par le froid et l’humidité nocturnes, soit encore par un autre voisin qui s’est pris les pieds dans les fils de ma tente, exerçant ainsi une forte traction sur la toile qui m’a fait sursauter… J’ai quand même échappé aux voisins qui se prennent la tête, à ceux qui se câlinent avec enthousiasme, aux vomissements sonores juste devant ma tente (véridique également : c’est arrivé à une autre bénévole)…
Mais tous ces désagréments ne sont rien en comparaison avec la magie de tout ce que j’ai vécu, partagé, ressenti pendant ce festival. J’ai déjà eu la grande joie d’y retrouver trois sœurs de tantra : quel plaisir et quel bonheur de revoir ces belles shaktis et de vivre ces 3 jours avec elles.
J’ai également eu le plaisir de rencontrer et d’échanger avec une masseuse tantrique célèbre dans ce petit milieu, Nathalie Cardinal, qui a eu la bonne idée de créer une association qui promeut les masseurs et masseuses francophones européens partageant une même vision de la pratique du massage tantrique. Et comme par hasard j’ai postulé pour être membre de cette association et la commission qui va statuer sur ma demande se tient cette semaine ! Ah l’univers et ses surprises !!! 🙏🏼 💚
Et puis j’ai découvert la puissance des mantras : je connaissais un peu certains mantras qui nous sont diffusés lors de structures tantriques. Cependant, je ne réalisais pas la force des chants et musiques en live : tout un public qui chante et vibre à l’unisson et de tout son cœur au son de mots sanscrits, anglais, français pour la Paix, la Joie, la Liberté, l’Amour, la Terre, la Conscience, le Sacré : WAHOU ! C’est d’une telle intensité que j’en vibre encore, deux jours après la fin de ce festival.
Mon gros coup de cœur fut pour le concert de Claude Brame qui a duré jusque 4 h du mat’ ou presque. Sa voix chaude et puissante, grave et envoutante m’a transportée dans un état de vibrations qui a perduré toute la nuit et m’accompagne encore en ce moment. Il suffit que j’y repense, que je l’entende pour qu’instantanément je me reconnecte à tout ce qui m’a traversé cette nuit là. Je ne trouve pas les mots pour vous partager ce que j’ai vécu dans mon corps, dans mon âme, dans mon cœur ; d’ailleurs existent-ils ? Je ne pense pas tant cela a été puissant et extraordinaire pour moi. C’est de l’ordre d’une guérison profonde, d’une reconnexion intense, d’une reconnaissance instantanée, quelque chose qui va au delà du visible, du subtil, du tangible… bref j’en suis encore toute bouleversée, chamboulée ! Et quelle générosité de sa part : il a continué à nous enchanter bien après le concert « officiel » avec simplicité, joie et talent ! Un grand merci à cet artiste connecté et aux musiciens qui œuvrent à ses côtés 💕🕉.
Et Mille Mercis à la Magie de l’Univers pour m’avoir mis sur le chemin de ce Festival « Mantra Joie », pour y avoir fait toutes ces belles rencontres physiques, toutes ces retrouvailles d’âme et pour y avoir vécu toutes ces guérisons du cœur. 💞Que Vivent la Joie et l’Amour ! 🕉