Alors que je continue mes visites de péniches afin de valider ou de mettre un terme à ce projet, je viens de faire demi tour sur un chemin emprunté pour venir vivre dans le Sud : offrir mes services de « dame de compagnie » contre logement.
En effet, lors d’un jour de tempête interne à St Malo le mois dernier, j’ai essayé d’envisager quelles étaient mes options pour passer l’hiver dans le Sud ; je ne m’imaginais pas le passer en Bretagne.
L’une des solutions retenue fut de proposer sur un site d’échanges de services, mes compétences administratives et organisationnelles contre logement. J’ai donc rédigé une petite annonce expliquant ma volonté de changer de vie et détaillant ce que je pouvais proposer comme aide, majoritairement comme « Dame de Compagnie », les tâches domestiques ne me passionnant pas plus que cela 😉
Deux hommes (75 et 84 ans) habitants l’un à côté de Martigues et l’autre à côté de Nice, m’ont contactée et je suis allée faire leur connaissance cette semaine. Sur le papier et au téléphone, les propositions semblaient agréables et peu contraignantes : pour autant il me semblait important de les rencontrer avant de m’engager.
Bien m’en a pris car l’un a passé l’heure de rencontre à se plaindre et à me décrire sa famille en mode Caliméro, l’autre à me dire quoi faire et comment gérer ma vie, mes projets, mon avenir… Ces deux hommes cherchent clairement une femme de ménage, de la compagnie et plus si affinités. Les deux m’ont parlé de leur manque de temps et de motivation pour s’occuper de leur intérieur mais aucun n’envisage de prendre une femme de ménage pour le faire ! Et ce n’est pas un problème de finances.
Je me demande si cette façon de considérer la femme est générationnelle ou bien liée à une quelconque culture locale, ou pire encore induite par le soleil. Toujours est-il que ces propositions ressemblent plus à ces pratiques paternalistes de l’époque des chambres de bonnes.
Je ne pense pas non plus que la crise du logement explique la taille de la chambre proposée en échange car si l’un habite une impasse surpeuplée, l’autre est perdu en pleine forêt. Je ne veux pas faire ma difficile et sembler trop exigeante mais je ne m’imagine pas vivre dans une pièce d’environ 11 m2, sombre, basse de plafond et mal aérée ou qui sent le chien mouillé. Je sais qu’ici on vit principalement dehors mais j’ai besoin d’un lieu où je me sente bien pour me reposer et me ressourcer : ce n’est envisageable pour moi ni chez l’un ni chez l’autre.
Je vais donc abandonner cette possibilité de solution et retirer mon annonce du site. J’espère que la visite de la péniche prévue demain sera positive et inspirante car j’avoue être à court d’idée pour vivre mon rêve et suivre mes envies de Sud.
Si d’ailleurs vous avez des suggestions sérieuses, je prends 😉