Je ne sais pas vous, mais pour ma part je vis depuis la semaine dernière un gros, un énorme brassage énergétique.
Alors oui la période est propice à tous ces chamboulements : l’équinoxe de printemps ouvre sur une nouvelle saison, sur un renouveau et sur l’émergence de tout ce qui a germé cet hiver en nous, en moi. Bien-sur, sortir au grand jour, laisser éclater à la lumière ce qui m’anime, ce qui me motive et concrétiser tout cela dans la matière me demande de changer de paradigme, d’accepter ce qui est comme juste, de travailler ma patience et d’être encore plus dans l’instant présent. Bref c’est très énergivore…
Je mesure combien j’ai avancé sur ce chemin et reconnais aussi toutes les étapes qui me freinent et m’empêchent d’accéder à l’Unité. Et oui, l’un des enseignements du Tantra est de passer de la dualité humaine à l’unité divine : sans doute l’enseignement et l’expérimentation de toute une vie !!! En tous cas de celle qui me reste à vivre.
Pour cette fois, j’ai pris la décision de m’écouter et d’écouter les besoins de mon corps : à commencer par une alimentation plus saine, moins inflammatoire et quelques jours de jeûne. Moi qui suis une piètre cuisinière, je m’essaye à quelques recettes végan : je suis en passe de devenir la reine du pain sans gluten et de l’houmous maison 👩🍳.
J’écoute (enfin j’essaye) mes besoins en sommeil : cette partie est assez compliquée pour moi car j’ai pris l’habitude de me coucher tard. Après la séparation d’avec le père de mes enfants il y a bien longtemps, je n’arrivais plus à aller me coucher seule et donc j’attendais de tomber de sommeil pour rejoindre mon lit. Parfois même j’attendais tellement que je m’endormais dans le canapé ! Bref, au fil des années, j’ai reculé l’heure du coucher de plus en plus tard jusqu’à être rarement capable aujourd’hui d’aller rejoindre Morphée avant minuit ! La seule exception est lorsque je suis fiévreuse… Aujourd’hui, même épuisée, je n’arrive pas à me coucher tôt et il m’arrive d’envier mes ami(e)s qui me témoignent de périodes où ils/elles sont au lit dès 21 h 30.
Tout cela pour vous dire que ces derniers jours, je sens comme un besoin de dormir pour intégrer, tant et si bien que dimanche dernier j’ai passé ma journée allongée sur mon canapé à comater, la tête au soleil, les pieds au chaud… mon corps était lourd, très lourd, comme impossible à mouvoir et mon esprit peu vaillant. Etait-ce un des effets de l’éruption solaire de la veille ? De l’éclipse lunaire du lendemain ? De la pleine lune du surlendemain ? Un trop plein de manque de sommeil suite à une semaine bien chargée professionnellement et émotionnellement ? Je ne sais dire et finalement, que m’importe ! J’ai écouté mon corps, mes besoins, mes ressentis et me sens bien mieux ainsi que lorsque je les niais ou les combattais.
J’ai comme l’impression que mon hibernation n’est pas complètement finie et que mon corps et mon âme ont encore besoin d’un peu de temps pour finir leur germination. Ou bien qu’ils profitent des derniers moments propices à ce chantier que je vis depuis presque 2 ans … ! ?
L’inconvénient quand je somnole toute la journée, c’est que le soir, cela m’est encore plus compliqué de m’endormir. J’ai donc tourné et tourné dans mon lit mais au final je ne pense pas m’être assoupie si tard que cela. Dans la nuit j’ai ressenti le besoin de me nettoyer profondément afin de déposer ce que j’ai à lâcher, de me délester d’anciens schémas et de faire peau neuve. Et c’est ainsi que je me suis retrouvée à aller nager en piscine, chose que je n’ai pas fait depuis plus de deux ans. Car oui, si j’aime l’eau et nager, je ne suis pas fan du nouveau complexe « AquaMalo ».
Mais hier il fallait que j’aille nager, que je m’immerge complètement et un temps certain pour que ces anciennes parties de moi, caduques, aient le temps de se desquamer dans cette eau javellisée. Alors j’ai enfilé mon bonnet et mes lunettes, posé mon pince nez (et oui l’eau de javel m’irrite les voies respiratoires) et me suis lancée pour quelques longueurs bienfaisantes. J’ai eu le plaisir de constater que je n’avais pas tout perdu de mes années d’entrainement en club : je n’ai pas coulé et ai renoué avec de délicieuses sensations de glisse. Ce qui n’a toujours pas changé dans les lignes d’eau c’est que certains nageurs n’apprécient pas de se faire doubler par une femme : ils accélèrent au moment du dépassement et restent dans mon sillon à me coller dès que je les devance… Curieusement, hier cela m’a fait sourire 😉 .
La bonne nouvelle physique est que ma contracture du trapèze ne me fait plus souffrir ! La moins bonne c’est que mon épaule est toujours sensible et que je n’ai pas retrouvé 100 % de ma mobilité : pas de nage papillon pour cette fois ! De la chaleur et de la patience en automédication …
Pour le Chaud, ça tombe bien, je viens de m’acheter une belle bouillotte pour justement profiter de ses bienfaits décontractants corporels… avant que de retourner dans le Sud pour exposer tout mon corps aux multiples effets positifs physiques et psychologiques du Soleil sur lui. Et pour la Patience, il semble que ce soit une des qualités que j’ai encore à intégrer pour continuer à avancer vers plus de sérénité et d’unité. Let’s go then !!!