Milüne à Carcassonne

Me voilà repartie sur les routes du Sud en direction de Carcassonne avec arrêt déjeuner à Montolieu, la cité du Livre et des Arts.

Après 5 jours passés au même endroit, ce qui ne m’était pas arrivé depuis mon départ (les stages ne comptant pas), j’étais contente de reprendre la route ce matin avec pour compagnon, un léger crachin qui accompagnait un ciel gris et bas. Je me serais presque crue en Bretagne !

Je découvre avec ce périple, le plaisir de rouler, de me laisser porter par ce que mes yeux découvrent, par les paysages qui défilent et de laisser mes pensées me traverser librement, parfois follement, s’égarer, s’organiser pour ensuite les coucher sur papier ou les taper sur mon clavier et ainsi vous les partager.

Ce matin donc, en sillonnant les petites routes serpentueuses de la Montagne Noire, j’ai pu faire une comparaison entre les chemins de la vie qui s’offrent à nous, parfois montants, parfois descendants, sans autre possibilité que d’aller de l’avant, avec ceux empruntés à bord de mon carrosse.

Je me suis demandée ce qui avait pu m’inciter à passer par Montolieu (franchement c’est pas le plus joli village visité. Heureusement on en fait vite le tour;) ) plutôt que de rallier directement la ville fortifiée et par là même, fait prendre ces routes ? Je vous l’ai déjà écrit mais je n’aime toujours pas ces étroits chemins biscornus de montagne, ces lacets qui me donnent presque la nausée, ces forêts sombres et denses qui ne laissent qu’à peine passer la lumière alors qu’elles ne filtrent pas les gouttes de pluie !

Pourtant, comme dans la vie, à un moment la lumière arrive au bout de la route et la conduite redevient facile, souple et fluide.

Puis arrive Carcassonne. Autant vous le dire de suite, je me suis faite avoir comme une bleue, en mode « cui cui les petits oiseaux » ! J’ai commencé par faire un tour de la ville en voiture pour m’en faire une idée avant de rejoindre mon logement du soir. Là on m’explique gentiment où me garer pour rejoindre la ville et qu’elle ne fut pas ma déception car pour toute fortification je n’ai trouvé que quelques pans de murailles !

En discutant avec un gentil commerçant, j’ai compris qu’il y avait deux villes : une cité fortifiée mondialement reconnue et une ville « standard » plus commerçante ! Me voilà donc partie à pieds pour 20 minutes de marche afin de rejoindre le troupeau des touristes. Sauf que le commerçant m’avait indiqué la mauvaise direction et que je suis partie à l’opposé de là où je voulais aller !

Dire s’il n’avait aucun sens de l’orientation ou non, je ne m’y aventurerais pas mais je peux vous assurer que je l’ai maudit car en plus de me rajouter 20 mn de marche, je me suis vite rendue compte que je n’avais pas fait le bon choix de chaussures !

Après m’être tordue les chevilles plusieurs fois, (un exploit quand on voit la hauteur des semelles compensées de mes sandales), après avoir failli m’étaler de tout mon long (en beauté s’il vous plait, les cailloux locaux ne méritent pas moins), j’ai du me résoudre à acheter une paire de chaussures plus adéquates pour flâner dans les rues de la Cité !

C’est donc fièrement chaussée de baskets blanches en faux cuir à lacets argentés (très chic s’il vous plait) que j’ai pu continuer sereinement (enfin presque car chaussures neuves sans chaussettes = ampoules assurées) ma découverte : de partout la vue est époustouflante et les constructions impressionnantes. Tout est hors norme ici ! La ville porte encore bien son nom et j’en connais qui peuvent aller se rhabiller avec Vauban ! Violet Le Duc gagne haut la main !!!

Et si le vent du Sud souffle de façon assez similaire à celui de là où j’ai vécu ces dernières décennies, il y est beaucoup plus agréable et chaud ! De là à presque se croire à Honolulu 😉 (pour ceux qui on la ref de la blague comme diraient mes fils).

Bon d’accord, y’a pas la mer, je le concède ! Mais demain je m’en rapproche puisque je vais découvrir Narbonne !

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