« On ne voyage jamais aussi loin que lorsque l’on ne sait pas où l’on va. » Cette citation de Cristoforo Colombo aurait pu aussi bien être le titre de ce post.

J’avais prévu vous partager mon expérience du we dernier au cours duquel j’ai découvert le soin Rebozo mais s’il y a bien une chose que j’ai appris et intégré depuis que je sillonne le Sud, c’est l’adaptation. Alors je m’adapte et vais ce soir écrire encore sous l’influence des bienfaits de l’expérience vécue cet après midi.

« Crois-tu en la magie de l’Univers ? » Tel était mon message d’hier et je dois avouer que OUI j’y crois chaque jour un peu plus. Que je vous raconte …

Dimanche soir, après ce fameux week-end Rebozo (promis je vous en parle demain !), j’étais à surfer sur ce fameux site de partage entre amis réels et/ou fictifs, apprécié surtout par les plus de 40 ans, et voilà que je suis attirée par une demande d’un photographe, ami d’ami, qui cherche des modèles féminins pour poser et incarner des déesses-totems. Allez savoir pourquoi (le tantra peut-être ?) mais cela m’a parlé. J’ai donc envoyé un MP comme demandé.

C’est là que la magie se pose car figurez-vous que cet homme habitait sur le trajet que j’avais prévu de faire le lendemain pour rejoindre le nord d’Avignon : coïncidence ? Toujours est-il que Rdv fut pris pour faire connaissance et voir si mon inexpérience et mon faciès pouvaient l’intéresser (et réciproquement naturellement).

Il faut que je vous dise que depuis que je suis formée (assez jeune, genre en 5ème), mes hanches me complexent. Toutes mes copines, ma sœur même, étaient fines de cet endroit : pas moi. La finesse se trouvait plus au niveau des attaches et de la taille. La différence taille/hanches était telle que, plus jeune, je devais faire reprendre toutes mes jupes et tous mes pantalons. Avec l’âge, les grossesses, la malbouffe… d’autres rondeurs sont venues se poser un peu partout sur mon ventre, mes cuisses, mes fesses, mes bras… Bref d’autres complexes ont rejoint le premier et parfois j’évite de me regarder dans un miroir.

Comme je l’ai écrit précédemment, j’ai toujours eu l’impression que l’image renvoyée par ce tain ne me correspondait pas. Sauf que depuis que j’ai entamé ce travail sur moi avec le tantra, les constellations, l’hypnose…, je me sens beaucoup plus en paix avec mon corps et son reflet.

De là à faire des photos, ce n’était pas gagné : je ne me trouve pas très photogénique et fais très souvent des grimaces lorsque je vois un objectif pointé sur moi. Sauf que, lors de ces fameux 50 ans (à lire ici), j’ai vu des photos de moi sur lesquelles j’ai posé un œil plus doux, plus dans l’acceptation et la reconnaissance de mon corps.

Qu’est-ce qui m’a pris d’accepter ? Sans doute ma confiance en cette magie que j’ai croisé si souvent ces derniers mois, en ces signes qui me montrent une voie… Et je ne le regrette pas : la séance de pose a eu lieu cet après midi. Ce fut un moment hors du temps où habillée uniquement de blush pour accentuer les formes de mon visage, de mascara noir et de rouge à lèvres (bien rouge), j’ai joué avec des voiles mordorés en organza, perchée sur un podium de fortune devant un fond foncé, éclairée par des gros flashs et rafraîchie par un énorme ventilateur qui créait un mouvement dans mes cheveux et dans ces tissus.

J’ai pris un plaisir croissant à me conformer aux exigences du photographe et à improviser avec lui une sorte de danse puis diverses poses au fur et à mesure que je prenais de l’assurance et comprenais ce qu’il attendait de moi. C’est un vrai job de poser sans bouger, une jambe pliée, le pied en demi-pointe, le buste légèrement penché, les bras en haut, pas trop ouverts (il semble que j’en ai de grands), de fermer les yeux, de tourner son corps a gauche, à droite, de créer une torsion… et je ne suis qu’une amatrice puisque c’était ma troisième fois.

Et oui, j’ai failli être sur les murs blésois lorsque j’avais 18 ans car suite à un job en intérim dans une agence matrimoniale, la boss m’avait proposé de poser pour leur nouvelle campagne pub. Cela n’avait pas du être concluant car il n’y a jamais eu de suite à cette séance photo.

Ma seconde expérience date de deux ans plus tard en Normandie où, alors que j’allais récupérer mes photos chez le photographe local (je vous parle d’un temps…), ce dernier m’avait demandé de poser pour lui. Des photos très classiques, jupe droite-chemisier-veste, assise sur un tabouret : rien de transcendant !

Cette troisième expérience m’a trouvée libérée, délivrée de toutes ces années de non-acceptation de mon corps, de son reflet et mon image : j’ai enfin pu jouer avec et j’ai kiffé le résultat. Et j’ai bien joué ! Tellement joué que le photographe m’a fait le plus beau compliment possible : non pas que mon corps et mon visage prenaient naturellement bien la lumière, non pas que pour une débutante j’assurais, que je faisais très star ou que mon regard était magnétique, non aucune de ces remarques ne m’a bouleversée ! Uniquement lorsqu’il m’a montré une photo de moi et m’a dit qu’il trouvait que j’y faisais très Sirène !

S’il a vu ma part aquatique derrière son objectif, cela signifie que j’ai enfin réuni ces deux parties de moi de façon harmonieuse et apaisée. Et rien que pour cette petite remarque (et pour la photo aussi bien entendu), anodine sans doute pour lui, je suis repartie heureuse et contente de moi, fière d’avoir osé répondre à cette invitation de l’Univers, à être sortie de ma zone de confort et à m’être autorisée à vivre cette expérience à fond. J’en suis encore toute en joie. Mes cellules vibrent allègrement du plaisir simple d’être allée à la rencontre de moi et de ce que j’y ai trouvé 😉

Peut être que si vous me le demandez, je vous partagerais cette photo quand je la recevrais. En attendant il va falloir que j’envisage sérieusement de me mettre au chant pour parfaire mon nouveau statut !

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