Parce qu’il me semble important de toujours me former pour pouvoir apporter une aide la plus complète possible aux personnes qui viennent me voir en massage, parce que derrière le corps, derrière le massage tantrique se cache souvent des questionnements d’ordre sexuel, parce que je suis d’une nature curieuse, j’ai choisi de continuer à me former en sexothérapie, cette fois ci en présentiel, à Lyon.

Je viens d’y passer 6 jours et 6 nuits sans mettre le nez dehors. Non pas que la météo ne s’y soit pas prêtée, mais uniquement parce que notre programme était très dense et multiple, les journées bien remplies, les soirées bien occupées et les nuits majoritairement assez courtes.

Six jours de sexothérapie ? En réalité la formation commençait jeudi matin, soit une semaine entière mais comme j’avais déjà vu certains thèmes en décembre dernier, j’en étais dispensée et devais au départ ne rejoindre le groupe que vendredi. C’était sans compter sur la SNCF qui a supprimé de nombreux trains pour cause de grèves le we dernier: je n’ai eu d’autre solution que d’arriver plus tôt que prévu.

Cela m’a permis de faire un point sur ma capacité d’adaptation et mon lâcher prise : j’ai pu constater combien j’ai changé là-dessus depuis cet été. Ma première réaction n’a pas été de rouspéter et de me lamenter comme j’aurais pu le faire par le passé (ce n’est malheureusement pas la première grève qui perturbe mes déplacements !). Le système de réservation de la SNCF étant ce qu’il est, c’est à dire ni très pratique ni logique ni même performant, j’ai de suite compris qu’une fois de plus il n’y aurait aucune possibilité d’échanger mon billet initial. Dans ce cas là, je vous conseille d’acheter un nouveau billet en ligne et de demander en guichet le remboursement de celui qui est annulé : c’est beaucoup plus rapide et efficace ainsi !

Le seul train disponible pour rejoindre Lyon me faisait donc partir 24 h plus tôt que prévu, ce qui m’a demandé de revoir tout mon emploi du temps et de réorganiser mes Rdv. C’est là que je me suis rendue compte des effets indiscutablement bénéfiques de mon été de vadrouille sur ma nouvelle propension à m’adapter avec fluidité aux changements. Une part de moi apprécie toujours organiser, anticiper, prévoir mais elle ne s’impose plus à moi en mode stress lorsque qu’un grain de sable vient saboter son travail. J’arrive maintenant à lâcher prise avec mes résistances qu’elles soient d’ordre financier, psychologique, matériel, logistique…et donc avec ma propension au contrôle ! Youpiiii !!!

C’est donc avec une impatience mitigée que j’ai rejoint le groupe jeudi soir. Et quel groupe !!! Des femmes d’horizons diversifiés et lointains (de l’Italie à l’île de la Réunion…) qui m’ont rapidement intégrée et aidée. En effet, tout ceci n’aurait pas été drôle sans quelques options complémentaires non désirées, potentiellement stressantes : un chat pour déclencher mon allergie respiratoire, une épaule bloquée pour limiter ma mobilité corporelle et une éruption de petits boutons brûlants (pour au cas où je n’aurais pas compris les messages de mon corps !) 😉 Malgré tout, mon séjour a été des plus nourrissants tant au niveau intellectuel, culturel qu’au niveau sororité, amitiés, partages, rires, découvertes, jeux (connaissez vous « Blanc-manger Coco » ?) et bienveillance.

Je n’oublie pas le grand chef d’orchestre de cette semaine de folie, Christian Esthor, qui m’a fait voyager des rives parfois inconfortables de certaines paraphilies aux rives plus rassurantes de l’art-thérapie, qui a su s’adapter avec une grande souplesse et un extrême professionnalisme à nos envies diverses et variées. Merci à lui pour ce casting extraordinaire de complémentarité et de complicité, pour sa générosité et sa créativité, sa clarté et sa neutralité sur ce sujet si délicat qu’est la sexualité (je devrais plutôt écrire « les sexualités »). Dans son cadre, j’ai même su appréhender le BDSM-K avec curiosité et ai fait des ponts avec le Tantra !!!

Je suis aujourd’hui avec le souvenir prégnant du doux et douloureux contact des cordes sur mon corps lors d’une séance de Shibari, avec le son cristallin de nos éclats de rires, le goût salé de mes larmes sur mes lèvres, l’odeur rassurante de l’adelphité partagée, et avec quelques créations originales autour du désir/ plaisir, du féminin/ masculin.. ainsi que de nombreuses autres pépites que je conserve précieusement en moi 😍.

Si mon témoignage vous parle, éveille votre curiosité ou bien vous questionne, n’hésitez pas à lire, à vous informer sur ces sujets, à dialoguer sainement avec des adeptes de certaines pratiques dites transgressives, à faire le test des érotypes : peut être en apprendrez vous plus sur vous même, sur votre fonctionnement, vos attentes, vos peurs, vos envies, vos limites… pour votre plus grand plaisir ! 🌈💦

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